Bals blancs à la Nouvelle-Orleans
Nous sommes en plein dans la saison des parades et Mardi Gras approche. Et malgré la diversité de la population à NO, certains ne sont pas encore prêts pour avoir Barack Obama pour Président… Pour preuve cet article du Télérama du Samedi 17 février 2007 concernant un reportage qui sera diffusé dans les tous prochains jours. Faites fonctionner vos magnetoscopes enregistreurs DVD !
Le « mardi gras de la renaissance »...
Présenté par Andrea Fies. Reportage de Letmiya Sztalryd, Sebastian Dewsbery et Matthieu Brunel (France, 2006). 22 mn. Inédit.
En février 2006, cinq mois après le passage du cyclone Katrina, La Nouvelle-Orléans veut donner aux quatre cent mille touristes venus célébrer le carnaval l'illusion que la vie a repris le dessus.En guise de renaissance, on assiste surtout à la résurrection des vieux démons racistes.
Les ghettos détruits, leurs habitants en exil, la ville, hier à 70 % noire, ne l'est plus qu'à 30 %.« L'ouragan a éliminé tous les nuisibles de notre système politique », se réjouit sans vergogne un membre de la Rex organization, un des clubs qui organisent les festivités.
Certains, depuis 1991 et la « déségrégation » du carnaval, ont été interdits de parade, comme Comus, qui bannit les Noirs, les Juifs, les Italiens, les femmes et les descendants de yankees. Avec l'élection du « roi blanc » et les « bals blancs », normalement fermés aux caméras, on découvre un univers trouble, qui cultive le kitsch et le secret, mélange risible et effrayant de la cour de Louis XIV et du Ku Klux Klan. Au-delà des dix premières minutes, passionnantes, le reportage devient confus, zappeur.
Le reportage s'attache aux mœurs de ces cercles très privés, au sein desquels se perpétue depuis des siècles la puissance de la haute société blanche.On aurait aimé en savoir plus sur les relations entre les clubs blancs et leurs équivalents noirs, esquissées au détour d'une scène d'algarade en plein défilé.
Fanny Capel
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