29 août 2006

Haynes : le top du top


Je viens d'apprendre que Haynes Middle School est la deuxième meilleure école des Etats-Unis ! En tout cas, parmi toutes les écoles du pays ayant participé aux "Academic Games", une sorte de Questions pour un champion sur les différentes matières enseignées à l'école, à savoir : Math, Sciences, Social Studies (Histoire des U.S.) et English Language Art. Ainsi, ils ont pu rencontré, tout au long de l'année 2006, des écoles de Lousiane et de plusieurs autres états. La presse locale est donc venue interviewer les fameux élèves prodiges. Certes, ils participaient à cet Elective (une sorte de club) sur la base du volontariat, alors que d'autres faisaient du softball, volleyball ou CSI (Crime Scene Investigation =enquêtes scientifiques). Malgré tout, ces petits génies dont le QI moyen doit largement dépasser les 130 seront certainement les futures élites du pays à en croire ma collègue Counselor (CPE). Pourtant à les voir, ils ressemblent à tant d'autres adolescents dans le monde. Les mêmes modulations involontaires de fréquences (graves/aigüs) dans la voix, la même acnée purulente sur le visage, le même duvet naissant (parfois même plus fourni chez les ados d'origine indo-pakistanaise). Et si parmi ces élèves, il y avait peut-être le futur président des Etats-Unis ou le futur ministre des affaires étrangères... Ce qui est sûr, c'est que j'ai déjà, en cours de Sciences French 7th grade, la future Nicole Kidman des années 2015! En effet, elle a tourné la semaine dernière au Consulat de New Orleans, un épisode de "Couleurs de Louisiane". Je vais donc tout faire pour qu'elle se rappelle de moi dans 10 ans lorsqu'elle sera nominée aux Oscars ! Ainsi, j'aurai peut-être des invitations gratuites pour les avant-premières de films autre que "Gridiron Gang"...

26 août 2006

Notre premier film en V.O.

Notre petite bande des quatre poursuit sa découverte de la patrie de l’Oncle Sam et jeudi soir, la soirée a été riche d’enseignements. Grâce à Tantely qui avait obtenu des places d’avant-première gratuites, nous sommes allés au cinéma : le « AMC Palace » sur Vétérans Boulevard. Comme tout bon cinéma qui se respecte, ce cinéma est situé dans un mall, coincé entre un marchand de glaces, un Mac Donald, un coiffeur, un supermarché, … bref tout ce qu’il faut pour occuper sa journée. Sur les billets d’invitation, il était stipulé que le nombre de billets distribués était supérieur au nombre de places disponibles. Qu’à cela ne tienne, nous voilà partis et nous arrivons une heure en avance (connaissant la ponctualité des Américains) dans la salle de projection. C’était bien la peine… il n’y a encore personne !

La salle se remplit progressivement de gens et d’odeurs diverses : hamburgers, tacos, buritos, soupes chinoises, frites, pop-corn, donuts, frites, smothies, …mieux vaut avoir mangé avant … quoique. Heureusement, les sièges de cinéma sont adaptés à leurs occupants : assise large et porte-verre géants de part et d’autre du siège. Au milieu des bruits de mastication, la séance commence.

Le film que nous allons voir , "The Gridiron gang", n’a rien d’un chef-d’œuvre du 7ème Art mais il est parfait pour souffler après quasiment deux semaines de travail harassant à l’école. La veille, nous sommes rentrés à 21h car nous avions Open house (c’est-à-dire visite de l’école par les parents). Le Pitch du film est le suivant: un éducateur pour jeunes délinquants (« interprété » par « The Rock ») pense redonner confiance aux jeunes prisonniers dont il a la charge en formant une équipe de football américain : les « Mustangs ». Les jeunes apprennent à souffrir, à travailler, à s’investir, à se soutenir grâce à l’équipe ! The Rock a gagné, ils ont dépassé leurs haines claniques et ils ont retrouvé leur « self-esteem » (expression qui revient à peu près à chaque minute dans la bouche des personnages). Bref, bons sentiments et émotions faciles.

Mais au-delà du film, nous avons été fascinés par la façon dont le public américain réagit pendant la projection. Loin des silencieux cinémas français où un rieur trop bruyant est regardé de travers par son voisin ; ici, le public n’hésite pas à manifester son empathie ou son antipathie vis-à-vis des personnages. Un personnage est tué injustement : des cris de stupeur fusent ; un méchant commet un acte répréhensible : il est hué ; l’un des héros a un geste courageux : il est applaudi ; le héros marque l’ultime touch down qui permet à son équipe de remporter le match : c’est l’acclamation, les applaudissements se déchaînent, la salle est en délire. Nous nous sommes complètement laissés portés par cette ambiance, si bien qu’à la fin nous y allions du nôtre, à cris de « Go Will ! » (enfin, j’sais plus très bien comment s’appelait le héros…).

Bref, la bonne vielle catharsis aristotélicienne avait parfaitement fonctionnée et c’est apaisés et sereins que nous avons regagné respectivement le 4224 et le 4226 Cleveland Avenue.

Amis du 7ème Arts, Salut… et GO MUSTANGS !!







24 août 2006

Football american pendant le lunch


Comme vous le savez, le lunch ici contrairement à la France dure très peu de temps (30 ou 45 minutes tout au plus, et dans certaines écoles c'est même 15 min !!!). De plus, les élèves n'ont aucune recréation entre leur arrivée à 8h et la fin des cours à 15h. Du coup, après avoir ingurgité ce qui leur fait office de lunch (deux tranches de pain de mie, du cheddar et un paquet de chips), l'occupation favorite des jeunes ados américains est de jouer au foot. Vous me direz quoi de plus normal pour des ados de 11 à 15 ans. Sauf que le football ici, paradoxalement ne se joue quasiment pas au pied contrairement à ce que "football" pourrait laisser penser. Il ne faut donc pas le confondre avec notre soccer européen. Aussi, les plus courageux s'exténuent sous plus de 35° à faire de longs sprints dignes de Reggie Bush (le héros local des Saints de New Orleans). Et bien sûr, tout cela en arborant leur uniforme de rigueur (pantalon en toile kaki, ceinture, et polo signé du H de Haynes à l'intérieur du pantalon) sous peine d'être sanctionné de "Dressing code violation" !!! Autant vous dire, qu'après quelques bousculades et passes ratées de quaterback, leur polo sert plus à éponger leur transpiration qu'autre chose !!! Ensuite, vous devez les récupérer pour un cours de "Life Science", dégoulinants de sueur dans votre salle climatisée réglée sur 17° !!! Pratique pour attaquer le chapitre "L'adaptation du corps humain aux conditions extérieures", n'est-ce pas ?

23 août 2006

The sounds of New Orleans

Voici la station radio que nous écoutons en boucle ici. WWOZ : The sounds of New Orleans !!! C'est une station de jazz, blues, gospel en passant par le zydeco (musique des cajuns). Et une chose remarquable, c 'est qu'il y a très peu de pub ! Et pour une station americaine, c est plus qu'exceptionnel ! Sur les autres radios dites commerciales, c'est quasiment du 1 pour 1 ( 3 min de chanson, 3 minutes de "commercial" ). Vous pouvez même l'ecouter en streaming live !!!

10 bonnes raisons de venir en Louisiane



  1. pouvoir rester en tee-shirt toute la journée (Pour les Aurillacois, vous mettez déjà une petite laine, non ?!!)

  2. pouvoir frimer quand on donne son adresse (Cleveland Av., New Orleans, LA)

  3. s'entendre dire "Sandrine, what a lovely name!" pour la première fois de sa vie !!!

  4. pouvoir acheter des barres de céréales au peanut butter, prétextant que ça participe à la découverte culturelle et sociologique du pays

  5. pouvoir acheter des magazines people, avec comme alibi imparable, le fait que ça me fait progresser en anglais

  6. pouvoir conduire en n'utilisant qu'un seul pied grâce à la boite automatique

  7. être payée 45O$ par la paroisse pour participer à un stage de trois jours où l'on en apprend autant qu'à l'IUFM !

  8. apprendre des mots anglais vraiment indispensables dans la vie de tous les jours comme "voie d'insertion", "feux de croisement" ou encore "rétrograder (alors qu'on sait à peine commander un "Decaf Diet Coke")

  9. pouvoir manger des raisins sans pépins (où est passée notre conscience écologique ?!! !!!)

  10. pouvoir se balancer sur son rocking-chair depuis la terrasse de sa maison en s'imaginant dans des vieux films tournés dans le Sud américain !


20 août 2006

Patch work de mauvais gout !

Les goûts vestimentaires des Américains nous laissent sans voix. Nous sommes complètement subjugués par ces ravissantes chemises à carreaux et rayures qui constituent les 3/4 des collections. Sans parler des couleurs tout en sobriété et discrétion. On adore !!!









19 août 2006

Pub Coca-cola / GTA






18 août 2006

Une histoire de symbole


Peut-être les deux "symboles" de l'Amérique les plus connus au monde :
- la police avec le son de sa sirène inégalée (que l'on tentera d'enregistrer)
- Coca-Cola qui, au passage, a donné ses couleurs au Père-Noël !



P.S.: Merci à Marie alias Mano pour cette photo, tout comme pour celle avec le remarquable flic/gonflette sur sa ridicule "trotinette"...

Notre Dodge Caravan

Voila, après les encombres pour passer et avoir le permis, finalement obtenir une voiture et avoir une plaque à côté semble être une simple formalité. C'est par l'intermédiaire d'Otis, le chauffeur du schoolboard (l'équivalent du rectorat local), que nous avons entendu parler de cette bonne occasion. En effet, il avait déjà accompagné Marie chez un "car dealer" pour essayer une ou deux voitures et lui avait ainsi éviter de se faire rouler. Et finalement, son voisin lui a vendu une voiture pour moitié moins cher et en bien meilleur état. Comme quoi, tout ici se passe par les connaissances. Quant à nous, c'est aussi une très bonne occase, puisque pour 2900$, il nous a dégoté un monospace "Dodge Caravan" à 7 places de 1997 avec 100 000 miles avec bien sûr l'option indispensable pour la Louisiane : la clim !!! Il est vrai que nous avons vu grand ! Mais ne sommes nous pas dans le pays adéquat ? Et puis, après les déboires du matelas, on aura toujours besoin de place pour les futurs meubles à acheter (peut-être sur la Craigslist). Et puis, en cas d'évacuation prématurée de N.O. pour cause d'ouragans, on pourra charger à fond la mule !!!

Après la voiture, la deuxième étape est d'obtenir la fameuse plaque minéralogique. Pour cela, deux solutions :
- 1ere solution : revenir de nouveau à l' "Office of Motor Vehicles", ce qui veut dire, refaire la queue. En plus, les bureaux ferment à 16h, ce qui est infaisable lorsque l'on finit tous les jours de la semaine à 15h30.
- 2eme solution : aller dans un "Notary shop" qui s'occupe de tout quitte à payer un petit peu plus (environ 40 $). C'est bien sûr l'option que nous avions choisie.

Résultat en 48h, la voiture est assurée et la plaque est prête à être posée. A piece of cake !! Nous voila donc maintenant presque comme de vrais américains avec notre van familial prêts à arpenter les longues routes jusqu'au Texas ou en Floride aux prochaines vacances... fin novembre !!! :-(

17 août 2006

Metairie

Metairie est typiquement la petite ville américaine de banlieue avec ses demeures immenses, ses jardins superbement tondus et bien sûr le 4x4 garé devant l'allée. Bien qu'ici ce ne soit qu'un minuscule pickup... Et c'est dans cette ville paisible, située à 5 min de New Orleans la festive, que se trouvent nos 2 écoles : JC Ellis et Haynes Academy. Autant vous dire tout de suite, que nous avons parmi nos élèves les chères têtes blondes (et pas seulement, il y a aussi des noirs, des indo-pakistanais, des asiatiques) de la bourgoisie environnante !



16 août 2006

Matelas queen size

Une fois la maison trouvée, il faut l'équiper en lit pour éviter de dormir pendant des semaines sur des matelas gonflables ! Le problème ici, c'est que les gens sont un peu plus grands et "costauds" que les français. Les matelas existent donc ici en 3 tailles : "full size", "queen size" et "king size" correspondants respectivement à une et demie, deux et trois places françaises. Nous nous sommes dit que, bien que pouvant être considérés comme très minces par rapport à beaucoup d'américains, nous n'allions pas prendre le risque de nous coller l'un à l'autre dans un full size pendant les nuits chaudes et moites de Louisiane. Après plusieurs essais infructueux sur la Craigslist, on se dit que l'on n'a pas envie de dormir dans la transpiration d'on ne sait qui ! On opte alors pour le matelas et le sommier neufs !!! Mais le problème c'est que pour éviter de payer des frais de livraisons exorbitants, on décide de le faire soi même. Et une des collègues de Sandrine a eu beau nous avoir prêté le plus grand van existant sur le marché, quand ça ne rentre pas, ça ne rentre pas !!! Alors, imaginez-nous conduire ce van sur la Airline Highway à 30 mph portes grandes ouvertes...

13 août 2006

Permis de conduire

Lundi 7 août, la journée commence très tôt. A 6h, nous sommes déjà debout car nous devons aller passer le permis de conduire américain. Et pour ne pas avoir trop à attendre, nous décidons d'être au "Motor Vehicles Office" au moins une heure avant l'ouverture (soit 7h !!!). En effet, quelques minutes plus tard, il y a déjà plus de 200 personnes qui attendent sous le soleil et sans la clim ! Quel sacrilège pour ici ! En effet, depuis notre arrivée, nous avons remarqué que les américains ne passent pas plus de 30 secondes à température ambiante. Ils passent de leur bureau climatisé à leur maison climatisée, au mall climatisé, tout cela bien sûr en passant par une voiture climatisée et réglé à 65°F soit presque 16° C !!! Il suffit de demander à tous ceux qui étaient au stage à Baton Rouge. On pensait avoir chaud en arrivant en Lousiane, et finalement il aurait presque fallu amener une petite laine. Enfin, tout ça juste pour vous dire qu'ils sont vraiment motivés ceux qui veulent passer le permis...

Ensuite, à 8h ouverture des portes et distribution d'un petit ticket qui vous permet d'attendre encore un peu qu'on vous appelle au bon guichet. Une fois que vous êtes appelé, il faut réussir à comprendre le ou la guichetière aussi aimable qu'une porte de prison et lui fournir tous les papiers nécessaires (passeport, DS2019, I94, attestation du CODOFIL, ..., etc.) et réussir à baragouiner quelques mots d'anglais pour expliquer pourquoi vous n'avez pas encore de SSN (Social Security Number : l'autre véritable papier d'identité américain). Après encore une demi-heure d'attente, il faut passer les deux épreuves informatisées sur les "Traffic sign" (panneaux routiers) et l'autre plus difficile sur les connaissance des "Laws and safe driving practice" (loi et conduite en sécurité). Puis vient la partie normalement plus facile, celle de la conduite, dans la mesure où l'on s'est habitué à la boite de vitesses automatique et à la position des feux placés juste après le carrefour! Encore, faut-il pouvoir conduire la voiture que vous fournissez. En effet, contrairement à la France, vous passez l'examen avec votre voiture. Et pour de pauvres français à peine installés, ce sera sur une voiture de location. Et il faut que votre nom figure sur le contrat de location. Pour moi ce n'était pas le cas, on a donc gagné un A/R à l'aéroport. Résultat, après presque 1h, 50 questions et 15 min de "Road test" autour du paté de maison, sur les 4 français que nous étions, deux ont eut le permis tout de suite (Bravo Sophie et Marie !!!). Sandrine avait réussi la partie écrite mais ne pouvait pas passer la conduite car pas de test de conduite entre 11h et 13h, ni par temps pluvieux d'ailleurs. Quelle plaie !!! Et l'après-midi, nous ne pouvions pas revenir car le SchoolBoard nous imposait d'aller faire des "Drug Test". Idem pour les autres jours restants de la semaine, pris entre stages et pré-rentrée. Quant à moi, apparement je n'avais pas assez révisé la bible du permis car j'ai fait une faute de plus qu'autorisé sur le test des lois, tout en ayant fait 0 faute à celui des panneaux.Il ne nous reste donc plus qu'à revenir samedi matin de très bonne heure. Pour la grasse matinée que l'on attendait, il va donc falloir attendre un peu.

Rebelotte donc samedi matin, rien de nouveau sous le soleil brûlant du grand sud, si ce n'est qu'on apprend que maintenant, nous ne pouvons toujours conduire la voiture de location, car nous avions décliné l'assurance AVIS. Et allez expliquer à un officier américain pointilleux que vous êtes quand même assuré par la carte VISA Premier et que c'est pour ça que vous avez refusé de prendre une assurance supplémentaire et que c'est écrit en français sur le contrat VISA. "I'm sorry Sir, but I just can read that your insurance is DECLINED !!!". Et là que faire ??? Se tirer une balle ? En tout cas, il y a de quoi perdre patience !!! Heureusement, il y avait une autre française, Pauline qui attendait de passer ses tests. Elle était venue avec Scott, un copain américain, qui s'est gentiment de nous prêter sa voiture. Bizarre d'ailleurs que l'on puisse conduire la voiture de quelqu'un d'autre et pas celle de location. A 11h, après cette formalité de l'épreuve de la route, WE DIT IT !!! Nous avons maintenant un ID, une véritable pièce d'identité reconnue partout aux Etat-Unis. On peut maintenant acheter une voiture !!! Wowwwwww....

Raisins sans pepins

Que penser de ces concombres et raisins "Seedless " c'est-à-dire sans pépins ? Pratiques certes, mais certainement OGM...



12 août 2006

Quelle belle classe !

Quel émerveillement de découvrir ma classe !!! C'était une sorte de grande débarras où l'enseignante de l'année dernière n'avait rien enlevé, où le ménage n'avait pas été fait depuis des décennies, où le mobilier était plus que vétuste et où gisait au sol une énorme étagère. Quel bonheur de passer des heures à déplacer les meubles, faire le ménage, trier les affaires...plutôt que de faire ses affichages, préparer ses cours... Un grand merci à la collègue qui m'a précédée !!!
Il faut savoir, qu'ici, la décoration de sa classe est primordiale. Quand les élèves arrivent le premier jour, il faut que tous les murs soient remplis. Le maximum de notre énergie et de notre créativité doit s'exercer dans la réalisation du panneau d'affichage qui se trouve devant notre classe. Alors là, il faut se lacher, il faut acheter des affiches toutes faites où sont écrits des messages de bienvenue. Plus elles sont grosses et colorées, mieux c'est. Un panneau d'affichage ne peut être réussi sans la pose d'une bordure décorative, achetée bien sûr dans le commerce. Et nous, pauvres petites françaises avec 30 dollars de crédit, nous faisons un peu pitié, plus habituées à bricoler qu'à acheter des affiches manufacturées. Alors, nous faisons avec les moyens du bord, soucieuses malgré tout de respecter les règles mais si tout cela nous paraît bien superficiel.
Après avoir passé un jour et demi à ranger et à éradiquer les toiles d'araignées, la classe est enfin potable, prête à accueillir les élèves. La décoration ne respecte pas tout à fait les critères de beauté, mais on va dire que c'est la french touch.
Il ne me reste plus qu'à préparer mes séances pour lundi, autant dire une broutille ! Un week-end pour lire les programmes en anglais et préparer des séances à partir de manuels et de livres du maître écrits...en anglais!!! Bon, en même temps, je n'aurai à préparer que pour un niveau puisque l'autre est encore indéterminé...à deux jours de la rentrée !!! BUT I CAN DO IT !!!
Puisqu'ici, il faut toujours rester positif, je peux quand même dire que ma classe est bien équipée en matériel high-tech : une télé, un rétroprojecteur et un ordi avec une connection internet et une imprimante qui ne marche pas (euh non, j'ai dit qu'il fallait rester positive !!!).

11 août 2006

France 2 à NOLA

A force d'ententre des "I 'm gonna..." toute la journée, on arrive vite en surcharge cognitive. Rien de tel alors que d'entendre parler un peu français. Et c'est sur le journal de 20 heures de France 2, qui habituellement ne nous fait pas plus d'effet que ça, que nos oreilles et notre cerveau ont pu se reposer un peu. Quel bonheur !!! Alors, comme on dit ici "God bless Internet", et je dirai même plus : Vive le wifi du voisin !!!!



10 août 2006

Ma pré-rentrée

Aujourd'hui, c'était mon premier jour à l'école. On nous reçoit à 8h pile avec un super petit-déjeuner bien à l'américaine avec des oeufs brouillés, saucisses, bacon, et une bouillie d'avoine ou je ne sais trop quoi. Ensuite, on passe aux choses sérieuses. Le principal très dynamique avec un rythme de parole hallucinant présente le programme de la journée et les nouveaux personnels. Il en arrive donc à Roxanne, ma collègue francophone de Belgique, et finit par me présenter :"Mr Towntely Robbsonn !" Voila, ça y est mon nom a été américanisé. Je ne suis pas sûr que les collègues américains arrivent à le retenir tout de suite, mais au moins il a été bien orthographié sur le dossier qui m'a été remis, ce qui n'a pas toujours été le cas en France. Cependant, le principal que j'avais rencontré la semaine dernière pour me présenter m'a tout de suite crié un grand "Hey Mr Towntely, how ya doin' today ?" bien fort à l'américaine ! Ca fait toujours plaisir...

Le reste de la matinée, a été suivi par un flot continu de paroles qui ont donné l'impression, et pas qu'à moi, que nous étions dans l'école ayant les meilleurs conditions de tout l'état de Louisiane. L'école est passée depuis cette année au statut d'"Academy advanced studies", c'est-à-dire qu'ils feront le programme avec un an d'avance (par ex les 6th grade feront le programme de 7th grade). De ce fait, il y a un argent fou qui a été attribué à l'école, déjà que la la paroisse de Jefferson ne semble pas pauvre. Pour preuve, les élèves auront cette année un laptop (ordinateur portable) chacun. Il y a eu aussi cet après-midi, une distribution de laptop et de vidéo-projecteur pour chaque enseignant... sauf pour les français pour qui ça ne saurait tarder ! On l'espère bien !!! Bref, je ne suis pas à plaindre, d'autant qu'en découvrant mon "schedule" (emploi du temps), j'aurais 7 élèves en 7th grade à qui j'enseignerai "Physical sciences" (Sciences physiques), 2 élèves en 6th grade pour "Life science" (SVT oula ça c'est plus cho déjà!!!) et 1 élève seulement en math. J'aurai aussi 20 élèves en "Video production" une sorte de club où s'inscrivent uniquement les volontaires. Et en fin de journée, l'assistant principal m'annonce que ce n'est pas très "comfortable" d'enseigner à un seul élève. Il me fera donc sauter ce cours. Ouaich... En revanche, j'aurai des "plannig session" à la place, cad des heures pour préparer mon cours mais à l'école. Et oui, ici on doit être présent même lorsque l'on a pas cours de 8h à 15h. Mais en gros, c'est pas trop mal car si je n'avais pas à préparer ces malheureux cours de Life Science qui pour moi remontent à la terminale, ce serait vraiment le top... Mais on va pas trop se plaindre avec de telles conditions, n'est-ce pas ?

08 août 2006

Festival Satchmo

Hier, pour la première fois depuis 15 jours, diamnche nous avons pu souffler un peu. Nous en avons profiter pour faire un tour dans le quartier français. Ca tombait bien , c'était justement le week-end du festival de Jazz "Satchmo". Nous avons pu voir un super group de jazz band les "Fat8", on va dire grosso-modo un mélange de jazz, rap et bandas. Trop cool !!! Malheureseument, à cause de nos multiples péripéties de matelas que nous vous conterons dans un prochain article, nous avons loupé le défilé en blanc, un peu à l'antillaise, le long du French Quarter. Heureusement, Nadège avait son appareil numérique sous la main pour faire une petite vidéo. Ca donne déjà un petit aperçu de l'ambiance à New-Orleans...










07 août 2006

What a pickle !

Avez-vous déjà vu des cornichons comme ça, on dirait presqu' un concombre !!!

06 août 2006

A la quête d'un portable

Quand vous arrivez aux Etats-Unis et que vous n’avez ni de « social security number » ni d’ « ID » autant dire que vous êtes un NOBODY. Quand vous entreprenez une démarche commerciale ou administrative quelconque, la première chose que l’on vous demande c’est votre « social security number ». Vous voulez ouvrir un compte en banque, il faut un « social security number ». Vous voulez louer un appartement, il faut « social security number ». Et pour acheter un portable, c’est la même chose. L’historiette que voici en est un exemple.
Lundi 31 juillet, nous nous rendons accompagnés de Nadège dans un magasin de portable : il s’agit de la société Sprint. Accueil sympathique de ces quatre « customers » qui s’apprêtent à ouvrir 4 lignes. Explication de la situation : professeurs français sans « social security number ». Apparement ça ne pose pas de réels problèmes. Malheureusement nous devons quitter précipitemment le magasin car nous avons rendez-vous pour notre deposit à notre petite maison violette. Le manager propose de rester ouvert jusqu’à ce que nous repassions. Finalement, nous prenons rendez-vous pour le lendemain matin.
Mardi 1er août, nous voici de retour dans le magasin, emballés à l’idée de repartir avec nos portables et nos abonnements made in USA. Une première déception nous attend : le magasin est fermé, sans raison. Nous nous apprêtons à quitter l’endroit lorsque nous voyons arriver le manager. Nous entrons à sa suite dans le magasin. Il nous laisse poiroter pendant 10 minutes car il est occupé à passer des coups de téléphone. Finalement, il nous annonce que la jeune personne qui s’est occupée de nous hier ne sera de retour que dans 45 minutes. Légèrement agacés, nous quittons le magasin… 1heure plus tard, nous voici de retour… et c’est pour entendre que pour l’ouverture d’une ligne, il faut laisser un deposit de 150$ pour chacune. En effet, nous n’avons pas d’ « historical credit ». Nous plaidons notre cause, appelons notre supervisor, mais rien n’y fait. Je vous l’ai dit sans « social security number » pas de portable.
Nous ne nous décourageons cependant pas et reportons tout notre dépit sur la compagnie S--- et les sbires qui se sont occupés de nous. Jeudi, c’est dans un magasin de produits informatiques qui fait aussi de la téléphonie mobile que nous nous rendons. Nous demandons des informations sur les produits de la compagnie de téléphonie mobile qui d’après Otthis, notre chauffeur, est la meilleure: T-Mobile. A nouveau, c’est la désillusion : sans « social security number » on ne peut pas nous ouvrir de ligne… à moins de déposer cette fois 500$. Ecoeurés, nous quittons l’endroit. Mais, nous ne décourageons pas. WE CAN DO IT !
Le lendemain matin, nous allons dans un des magasins de la chaîne de téléphonie T-M----. Accueil très chaleureux. Tout se passe bien jusqu’à la question fatidique : quelle est votre social security number ? Non, nous ne pouvons pas ouvrir de ligne sans un deposit très important. Finalement, nous décidons de faire avec le système et d’attendre de devenir des SOMEBODY grâce à notre « social security number ». Mais en attendant, comme nous avons un besoin urgent de portable, nous achetons une carte prépayée. Et on n’a même pas besoin d’acheter de portable car celui de Sandrine et Tantely fonctionne parfaitement. Voilà, WE DID IT ! Nous disposons désormais d’un portable pour quatre. Pour des NOBODY, ce n’est pas si mal, don’t you think ?

05 août 2006

Quel burrito !

Après une dure de journée de recherches de "furnitures" (meubles, canapés, ..., etc.) pour occuper tous ces square foot, nous décidons de suivre les conseils de deux américains de la Guest House qui connaissent bien New Orleans. Nous allons donc découvrir la cuisine mexicaine au travers du très fameux "Juan's flying burritos" sur Magazine street. Et quelle bonne surprise, pour moins de 5$ nous dévorons un énorme burrito bien mexicain. Un bonne adresse à connaître où l'on mange très copieusement et pour pas très cher !

The american IUFM

Aujourd’hui, mercredi 2 août, nous avons une journée de formation pour tous les nouveaux enseignants de la paroisse de Jefferson : « THE NEW TEACHER INDUCTION ». Un mini van vient nous chercher devant la Guest House à 7.00 AM. Après un court trajet, les yeux encore embués de sommeil nous pénétrons dans le gymnase de l’école : il est 7.20 AM. Nous sommes les premiers et nous avons 1h à attendre avant le début de la session : GOSH ! Nous maudissons intérieurement notre SUPERVISOR qui par excès de précaution nous fait arriver si tôt.

Nous sommes environ 200. Le planning de la journée est hyper précis. 8.21-8.26 : welcome and remarks by Diane Roussel, 8.26-8.36 : welcome and remarks by Mary S. Ehret, … Avant le break time, on nous présente l’organisation et le staff de la paroisse. En fait, c’est un peu comme un rectorat ou une inspection d’académie. Après le break, notre petit groupe se divise. Marie part en pre-K, Tantely avec les prof de math de middle school et Sandrine et moi nous suivons le programme elementary school. On n’apprend pas grand-chose. Le leitmotiv des intervenants ce sont les benchmarks (ou socles de compétences dans notre jargon français), les standards (les objectifs généraux), les GLE’s (les objectifs par niveau) et le LEAP tout puissant (le test que les enfants doivent passer en 5th grade) pour lequel nous devons tous, enseignants merveilleux que nous sommes, les préparer. BUT WE CAN DO IT !


Pour le LUNCH BREAK nous nous retrouvons dans un typical american restaurant. C‘est un endroit dans lequel on ne mange que des hamburgers ou des hot-dogs. Tu choisis, tu précises si tu veux « mayonnaise/ with no mayonnaise, with onions / or with no onions », tu payes (environ 5$ avec une boisson), la caissière te donne un ticket avec un n° et tu attends qu’on t’appelles : « Fourty nine ! » hurle pour la quatrième fois la chef-cuisto… ah oui, c’est moi, j’avais pas compris… Au passage, un shériff trainait aussi dans le coin entre deux poursuites de Dalton peut-être ?


Retour à la formation. On va nous parler des « social studies ». Notre déception est grande quand nous nous rendons compte que derrière ce concept se cache en fait une préparation institutionnalisée à « question pour un champion made in USA » : connaître le nom de tous les présidents américains dans l’ordre, la capitale de chaque Etat, … A 15h14, comme indiqué sur le planning, le dernier intervenant nous remercie de notre participation. Nous applaudissons : WE DID IT ! Et, cerise sur le gâteau, nous apprenons que nous allons être rémunérés pour cette journée de stage , ainsi que pour tous les autres « work shops » que nous aurons l’occasion de faire pendant l’année (150$ /jour de stage). WE WANT TO DO IT !

Nous remettons ça le jeudi pour une journée de formation consacrée aux ressources internet de la paroisse. Nous croulons sous les sites. On ne pourra pas dire que l’on ne nous aide pas à préparer notre rentrée.



04 août 2006

Comme au camping

Vendredi soir, nous avons passé la première nuit dans notre superbe maison violette. Mais comme elle est "unfurnished" (non meublée) et que nous n'avons emmené que deux malheureuses petites valises (de 25kg chacune tout de même), nous n'avons pas grand chose dans ces 100m². Nous devons donc nous improviser comme campeurs en herbe. Nous mangons nos premiers repas "non industriels" sur ce qui fait office de bar. Nous dormons sur des matelas gonflables et nous profitons du Wifi d'un de nos voisins pour chercher des renseignements sur internet ou rédiger des articles pour le blog. Il faut pourtant savoir que depuis le début de nos "aventures", nous utilisons beaucoup les services d'un site de petites annonces de particuliers new orléanais : la Craigslist Il nous a déjà permis de trouver une maison, on espère maintenant qu'il nous permettra de trouver les meubles, lits, matelas et autres accesoires de la maison. En effet, il y a ici chaque week-end des "garage sale" ou "yard sale" (sorte de vide greniers dont les américains raffolent au moment de déménager). On espère donc en faire quelques uns en espérant y trouver le "stuff" qui rendra notre maison moins vide pour une somme modique. En attendant, il faut savoir qu'une table à repasser peut toujours faire office de bureau !

Mississippi river bridge

Et voici peut-être le pont le plus impressionant du monde, en tout cas par la vue qu'il permet d'avoir sur les deux parties de la ville de New Orleans (Westbank et Eastbank). Bon allez, on va dire qu'il se place 3ème derrière le pont de Millau et celui de San Francisco !




03 août 2006

American cop

Voici maintenant une nouvelle rubrique spéciale appelée "Americanisme". On mettra dans cette catégorie d'articles, uniquement la photo du jour. Vous pourrez y voir à travers la prise de vue de notre appareil photo, ce qui nous a surpris, étonné ou choqué, bref une Amérique vue de l'intérieur...

Ici, donc le flic américain tel qu'on l'imagine dans les films avec son café et ses donuts !!!

02 août 2006

Notre premiere visite culturelle

Notre problème de carte bancaire réglé, nous avons l'esprit plus tranquille. Nous pouvons enfin payer nos dettes à notre nouvelle proprio.
Comme prévu, nous revenons dans le magasin de téléphones portables. Le responsable semble très contrarié et nous ignore royalement. Hier après-midi, il était près à laisser son magasin ouvert jusqu'à 18h30. Ils nous fait poireauter 10 minutes avant de nous dire que finalement il faut revenir dans 45 minutes.
Par chance, se trouve de l'autre côté de l'avenue LE temple de la culture américaine : un magnifique MALL avec ses centaines de boutiques !!! Avec Sophie, nous pressentons de futurs moments de frénésie d'achats !!! Nous y resterons donc en attendant que nos portables soient prêts.

Troisième visite donc, au fameux magasin de portables où on nous explique que finalement il faudra déposer 150 dollars chacun en terme de garantie. La seule possibilité pour ne pas avoir à payer cette somme est de faire ouvrir un compte business. Nous téléphonons donc à notre supervisor qui elle seule peut le faire de part son statut. Elle est en réunion et ne pourra venir que plus tard. Nous repartons donc une troisième fois, bredouilles... BUT, WE CAN HAVE IT !!!

Maintenant, que nous sommes d'heureux locataires, nous pouvons enfin penser à l'installation. Avant d'aller voir des meubles, nous allons dans un Wal-Mart pour faire les premiers achats de base : des pâtes, du riz, des condiments, quelques boîtes de conserve....et du papier WC !!! Et avec Sophie, nous pensons pas mal de temps à choisir l'essentiel d'une installation : le rideau de douche !!! Ah oui, pour les "initiés du riz", nous avons trouvé l'indispensable rice-cooker !

Tout contents de nos achats, nous remplissons nos superbes cuisines de nos premières victuailles. Et essayons bien sûr de fixer notre rideau de douche. Malheureusement, il n'y a pas d'anneaux fournis avec. Il faudra donc repasser... But WE CAN DO IT !!!

01 août 2006

A la recherche d'une voiture de location

Notre journée commence par une visite en voiture de tous les quartiers de la Nouvelle Orléans avec notre supervisor. Elle nous conduit en particulier dans un quartier près du lac Ponchartrain, complètement dévasté par l'ouragan Katrina. Les images sont fortes et nous sommes tous très mal à l'aise d'observer de notre van les vestiges d'une vie à jamais brisée. Nous voyons sur chaque maison, la croix qui permettait de savoir si les secours étaient passés avec indiqué, le nombre de corps retrouvés dans la maison.



Pour trouver un appartement, nous n'avons pas d'autre choix que de louer une voiture. Avec Sophie et Marie, deux futures collègues françaises, nous décidons donc de louer une voiture à quatre pour une semaine. Afin de trouver des informations, nous nous rendons dans un coffee shop pour pouvoir accéder à Internet par le wifi à l'aide de nos portables. Nous cherchons donc une agence de location de voitures. Mais mauvaise surprise, toutes les agences ferment à 1 heure le samedi. Seule solution possible : l'aéroport international Louis Amstrong de la Nouvelle Orleans où les agences sont ouvertes 24 heures/24. La navette pour l'aéroport se trouve à 4 miles du coffee shop (6,5 km). Confiants, nous commençons notre trajet à pied, mais nous nous rendons rapidement compte, pauvres inconscients que nous sommes, qu'à 14 heures, par 40°C, nous y risquons notre vie !!! Nous décidons donc de prendre un bus. Et là commence un attente interminable. Aucun plan, aucun horaire ne sont affichés sur l'abri de bus. BUT WE CAN DO IT !!!


Au bout de ¾ d'heure d'attente, sous une chaleur de plomb, nous voyons enfin arriver le bus. Le transport est gratuit. En effet, depuis l'ouragan Katrina, les transports publics sont gratuits pour faciliter la recherche d'emploi. Et comme par hasard, la plupart des passagers du bus sont noirs. Et oui, prendre le bus aux Etats-Unis signifie ne pas avoir de voiture, ce qui est synonyme de pauvreté. Nous étions bien sûr les seuls blancs dans le bus. Euh, je veux dire les seules blanches !!!! La couleur de Tantely nous a peut être permis de rentrer plus facilement en contact avec les passagers qui nous ont très gentiment indiqué l'arrêt auquel nous devions prendre notre correspondance pour l'aéroport.




Le bus nous dépose donc à l'angle de la Tulane Avenue et de Carrolton Avenue où se trouve l'arrêt pour la navette de l'aéroport. Une demi-heure encore de trajet en navette et nous arrivons enfin à l'aéroport. En 5 minutes, nous faisons les démarches pour la location de voiture. Seuls un permis français et une carte bancaire sont nécessaires. Il est bon de savoir, que si on a pris un vol avec la compagnie Continental Airlines, l'agence Avis offre une réduction. Donc, gardez vos billets !!! Nous en avons donc pour 252$ pour une semaine de location.


C'est la fête, nous avons une voiture !!! Encore faut-il réussir à la faire démarrer !!! Eh oui, pour faire démarrer une voiture à boîte automatique, il faut appuyer sur le frein !!!


Ah la voiture, symbole de liberté, symbole de ...la climatisation !!!


Avec notre nouveau moyen de transport, certes bien moins écologique mais beaucoup plus pratique, nous nous rendons chez Nadège, une enseignante française déjà sur place. Elle nous permet d'avoir une connection internet grâce à ses voisins qui ne sécurisent pas leur accès wifi. Elle nous a aussi permis de téléphoner pour prendre quelques rendez-vous pour les visites d'appartements.


Après plusieurs coups de fil parfois comiques en anglais (“What a shame that your place has already been rent !!!”), nous finissons par avoir 2 rendez-vous pour dimanche.



Maudite carte bancaire

Journée cruciale, ce matin nous rencontrons notre principale. Nous nous mettons tous les quatre sur notre 31 et partons donc pour nos établissements respectifs. Nous déposons donc Tantely à sa Midlle School et nous nous rendons toutes les trois à l'elementary school J. C. Ellis. Dès notre entrée dans l'école, on nous repère vite comme "the french teachers" alors même que nous n'avons pas fait profiter de notre très bel accent !!! Avant de rencontrer notre "supérieure hiérarchique", une collègue, Terry, nous fait visiter l'école.


Face à face dans le bureau. La principale n'a pas l'air si terrible que ça. Elle semble ravie de notre arrivée en Louisiane. On ne sait pas encore exactement ce que l'on attend de nous mais ce qui est sûr c'est que si quelque chose ne va pas elle nous le dira. Elle conclue ce bref monologue par un propos encourageant: "I bark more than I bite" (j'aboie plus que je ne mords). Cela nous laisse un peu perplexe (surtout que l'on a compris l'expression qu'un quart d'heure plus tard).



Nadège, toujours aussi serviable nous explique le fonctionnement de l'école. Nous retournons chercher Tantely à son école hight tech où chaque élève aura un portable avec le wifi.
Nouveau challenge: on décide de partir à la banque pour ouvrir un compte. A nous cinq, on monopolise les chaises de la salle d'attente de la Chase Bank. Un conseiller nous reçoit ou plutôt reçoit Nadège qui plaide notre cause et s'en sort victorieuse! Après 3/4 d'heure, nous avons notre compte avec chéquier et carte temporaire. Marie, qui a passé tout son temps à signer ses travellers, peut enfin s'en débarasser.

Nous essayons en vain de retirer de l'argent pour payer le deposit, indispensable pour réserver notre petite maison violette. Toute la journée, nous essaierons de comprendre le fonctionnement des distributeurs américains mais c'est peine perdue, ils ne veulent rien nous donner. Pourtant, nous avions pris des précautions pour ne pas avoir ce genre de problèmes en prenant une carte visa premier very expensive. Après avoir contacté notre banque, il s'est avéré qu'ils avaient mis des plafonds très bas d'où l'intérêt, n'est-ce pas, de prendre une carte visa premier!!

Nous retournons à la petite maison violette. Marie et Sophie donnent leur deposit et leur loyer et en échange elles reçoivent leur Sésame si précieux. Elles vont pouvoir enfin s'installer dans leur home sweet home. Quant à nous, toujours grâce à la gentillesse de Nadège; nous pouvons réserver la maison grâce au chèque de caution qu'elle fait. But WE WILL HAVE IT!

Enfin, nous partons à la recherche de téléphones portables, histoire d'avoir une journée de winners !!! Nadège, notre super Nadège, nous accompagne dans le magasin où elle a acheté le sien (Sprint). Heureusement qu'il y a des papiers expliquant les différentes offres. Car j'ai déjà du mal à comprendre quand on me demande comment je m'appelle, alors comprendre les différentes explications pour les forfaits disponibles, it's impossible !!!
Bon bref, les formalités sont un peu longues, ils n'ont pas l'air de savoir trop comment s'y pendre et nous assurent que nos portables seront près pour le lendemain.

Les journées en Louisiane étant pour l'instant sans fin, nous décidons d'aller regarder les voitures d'occasion. Toujours sous les conseils très avisés de Nadège, nous nous rendons chez Landry, un dealer (non pas de drogue mais de voitures !!!). Marie essaye une voiture qui correspond à ses attentes. C'est la seule voiture qui n'est pas à boîte automatique de la Louisiane !!!




Les maisons violettes

Aujourd'hui, nous avons 2 visites d'appartement. L'une à midi, l'autre à 13 heures.

Etant donné que l'on ne veut pas arriver en retard à notre premier rendez-vous, nous partons assez tôt de notre guest house et nous arrivons finalement 1/2 d'heure en avance. Soucieux de rentabiliser à fond notre temps si précieux, nous en profitons pour bosser notre code en attendant le propriétaire. Le temps passe, il est midi passé, bizarre pour ces américains qui veulent tant qu'on soit “on time” !!! Le propriétaire n'arrive toujours pas. Nous lui passons un coup de téléphone, Monsieur est en train de faire son jogging. Nous l'attendons encore un quart d'heure mais nous sommes obligés de partir pour nous rendre au deuxième rendez-vous. Ce n'est pas grave. WE CAN DO IT !!!!


Nous voici donc partis à l'intersection de Cleveland Street et de Salomon Street. C'est une magnifique petite maison violette. L'intérieur est nickel, refait à neuf, les cuisines toutes équipées (gazinière, lave vaisselle et un énorme frigo “with icemaker” !!!), il y a un superbe parquet en bois massif et dernière la maison, il y a même un petit jardin. La proprio payant même le jardinier pour tondre la pelouse! Et tout ça pour 925 $ par mois avec un seul mois de caution. Et puis au bout de quelques minutes, la proprio nous demande si nous ne connaitrions pas des personnes pour louer l'appartement juste à côté qui est la réplique exacte en symétrique de celui-ci. Quelle bonne surprise !!! Nous sautons donc sur l'occasion pour aller visiter le “futur nôtre” puisque nous étions venus à l'origine pour visiter avec Sophie et Marie.goo


La maison se trouve dans un quartier qui a été touché pour Katrina. Mais pas mal de maisons sont déjà reconstruites. Tous les quatre, nous pensons que nous contribuerons à notre façon, d'une manière très modeste, à la renaissance d'un quartier de la Nouvelle Orléans.


Du coup, nous disons quand même à la proprio, que nous attendons un peu avant de prendre notre décision, mais nous sommes presque sûrs que cette petite maison violette sera bientôt notre demeure.


Et comme maintenant, nous avons une superbe voiture climatisée, nous décidons de nous rendre jusqu'à nos écoles, pour calculer le temps du trajet. Seulement 10 minutes pour le middle school de Tantely et 10 minutes de plus pour notre elementary school. It's perfect !!!


Voilà presque une semaine que nous sommes partis, notre linge sale s'accumule. Du coup nous décidons de trouver une laverie. Nous avons des difficultés en à trouver une. Du coup, nous nous rendons dans le french quarter, où Sophie a le souvenir d'en avoir vu une. Avec quelques difficultés, nous en trouvons finalement une. En attendant que la lessive se fasse, nous nous connectons grâce au wifi de nos portables sur des réseaux non sécurisés. Vive la technologie !!! Par contre rester dans la laverie relève de l'héroïsme, tant nous sommes harcelés par les moustiques !!! Et ce fut la première fois que nous en “rencontrions” depuis notre arrivée en Lousiane. En plus des batiments typiquement coloniaux, de la chaleur moite, les moustiques n'ont fait qu'ajouter un point commun de plus entre le french quarter et certains quartiers de Cayenne en Guyane française!!!