Notre journée commence par une visite en voiture de tous les quartiers de la Nouvelle Orléans avec notre supervisor. Elle nous conduit en particulier dans un quartier près du lac Ponchartrain, complètement dévasté par l'ouragan Katrina. Les images sont fortes et nous sommes tous très mal à l'aise d'observer de notre van les vestiges d'une vie à jamais brisée. Nous voyons sur chaque maison, la croix qui permettait de savoir si les secours étaient passés avec indiqué, le nombre de corps retrouvés dans la maison.
Pour trouver un appartement, nous n'avons pas d'autre choix que de louer une voiture. Avec Sophie et Marie, deux futures collègues françaises, nous décidons donc de louer une voiture à quatre pour une semaine. Afin de trouver des informations, nous nous rendons dans un coffee shop pour pouvoir accéder à Internet par le wifi à l'aide de nos portables. Nous cherchons donc une agence de location de voitures. Mais mauvaise surprise, toutes les agences ferment à 1 heure le samedi. Seule solution possible : l'aéroport international Louis Amstrong de la Nouvelle Orleans où les agences sont ouvertes 24 heures/24. La navette pour l'aéroport se trouve à 4 miles du coffee shop (6,5 km). Confiants, nous commençons notre trajet à pied, mais nous nous rendons rapidement compte, pauvres inconscients que nous sommes, qu'à 14 heures, par 40°C, nous y risquons notre vie !!! Nous décidons donc de prendre un bus. Et là commence un attente interminable. Aucun plan, aucun horaire ne sont affichés sur l'abri de bus. BUT WE CAN DO IT !!!
Au bout de ¾ d'heure d'attente, sous une chaleur de plomb, nous voyons enfin arriver le bus. Le transport est gratuit. En effet, depuis l'ouragan Katrina, les transports publics sont gratuits pour faciliter la recherche d'emploi. Et comme par hasard, la plupart des passagers du bus sont noirs. Et oui, prendre le bus aux Etats-Unis signifie ne pas avoir de voiture, ce qui est synonyme de pauvreté. Nous étions bien sûr les seuls blancs dans le bus. Euh, je veux dire les seules blanches !!!! La couleur de Tantely nous a peut être permis de rentrer plus facilement en contact avec les passagers qui nous ont très gentiment indiqué l'arrêt auquel nous devions prendre notre correspondance pour l'aéroport.
Le bus nous dépose donc à l'angle de la Tulane Avenue et de Carrolton Avenue où se trouve l'arrêt pour la navette de l'aéroport. Une demi-heure encore de trajet en navette et nous arrivons enfin à l'aéroport. En 5 minutes, nous faisons les démarches pour la location de voiture. Seuls un permis français et une carte bancaire sont nécessaires. Il est bon de savoir, que si on a pris un vol avec la compagnie Continental Airlines, l'agence Avis offre une réduction. Donc, gardez vos billets !!! Nous en avons donc pour 252$ pour une semaine de location.
C'est la fête, nous avons une voiture !!! Encore faut-il réussir à la faire démarrer !!! Eh oui, pour faire démarrer une voiture à boîte automatique, il faut appuyer sur le frein !!!
Ah la voiture, symbole de liberté, symbole de ...la climatisation !!!
Avec notre nouveau moyen de transport, certes bien moins écologique mais beaucoup plus pratique, nous nous rendons chez Nadège, une enseignante française déjà sur place. Elle nous permet d'avoir une connection internet grâce à ses voisins qui ne sécurisent pas leur accès wifi. Elle nous a aussi permis de téléphoner pour prendre quelques rendez-vous pour les visites d'appartements.
Après plusieurs coups de fil parfois comiques en anglais (“What a shame that your place has already been rent !!!”), nous finissons par avoir 2 rendez-vous pour dimanche.