A la quête d'un portable
Quand vous arrivez aux Etats-Unis et que vous n’avez ni de « social security number » ni d’ « ID » autant dire que vous êtes un NOBODY. Quand vous entreprenez une démarche commerciale ou administrative quelconque, la première chose que l’on vous demande c’est votre « social security number ». Vous voulez ouvrir un compte en banque, il faut un « social security number ». Vous voulez louer un appartement, il faut « social security number ». Et pour acheter un portable, c’est la même chose. L’historiette que voici en est un exemple.
Lundi 31 juillet, nous nous rendons accompagnés de Nadège dans un magasin de portable : il s’agit de la société Sprint. Accueil sympathique de ces quatre « customers » qui s’apprêtent à ouvrir 4 lignes. Explication de la situation : professeurs français sans « social security number ». Apparement ça ne pose pas de réels problèmes. Malheureusement nous devons quitter précipitemment le magasin car nous avons rendez-vous pour notre deposit à notre petite maison violette. Le manager propose de rester ouvert jusqu’à ce que nous repassions. Finalement, nous prenons rendez-vous pour le lendemain matin.
Mardi 1er août, nous voici de retour dans le magasin, emballés à l’idée de repartir avec nos portables et nos abonnements made in USA. Une première déception nous attend : le magasin est fermé, sans raison. Nous nous apprêtons à quitter l’endroit lorsque nous voyons arriver le manager. Nous entrons à sa suite dans le magasin. Il nous laisse poiroter pendant 10 minutes car il est occupé à passer des coups de téléphone. Finalement, il nous annonce que la jeune personne qui s’est occupée de nous hier ne sera de retour que dans 45 minutes. Légèrement agacés, nous quittons le magasin… 1heure plus tard, nous voici de retour… et c’est pour entendre que pour l’ouverture d’une ligne, il faut laisser un deposit de 150$ pour chacune. En effet, nous n’avons pas d’ « historical credit ». Nous plaidons notre cause, appelons notre supervisor, mais rien n’y fait. Je vous l’ai dit sans « social security number » pas de portable.
Nous ne nous décourageons cependant pas et reportons tout notre dépit sur la compagnie S--- et les sbires qui se sont occupés de nous. Jeudi, c’est dans un magasin de produits informatiques qui fait aussi de la téléphonie mobile que nous nous rendons. Nous demandons des informations sur les produits de la compagnie de téléphonie mobile qui d’après Otthis, notre chauffeur, est la meilleure: T-Mobile. A nouveau, c’est la désillusion : sans « social security number » on ne peut pas nous ouvrir de ligne… à moins de déposer cette fois 500$. Ecoeurés, nous quittons l’endroit. Mais, nous ne décourageons pas. WE CAN DO IT !
Le lendemain matin, nous allons dans un des magasins de la chaîne de téléphonie T-M----. Accueil très chaleureux. Tout se passe bien jusqu’à la question fatidique : quelle est votre social security number ? Non, nous ne pouvons pas ouvrir de ligne sans un deposit très important. Finalement, nous décidons de faire avec le système et d’attendre de devenir des SOMEBODY grâce à notre « social security number ». Mais en attendant, comme nous avons un besoin urgent de portable, nous achetons une carte prépayée. Et on n’a même pas besoin d’acheter de portable car celui de Sandrine et Tantely fonctionne parfaitement. Voilà, WE DID IT ! Nous disposons désormais d’un portable pour quatre. Pour des NOBODY, ce n’est pas si mal, don’t you think ?
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